Fragrance sombre,
Le réglisse s’immisce.
Insouciants ébats
Troublés de senteurs
Noires saveurs,
Sucrés sortilèges.
L’esprit s’étiole,
Caresse caramel.
Obscures secondes,
Fantasmes anisés.
Liqueurs épicées,
Étoilées d’éphémère.
Fragrance sombre,
Le réglisse s’immisce.
Insouciants ébats
Troublés de senteurs
Noires saveurs,
Sucrés sortilèges.
L’esprit s’étiole,
Caresse caramel.
Obscures secondes,
Fantasmes anisés.
Liqueurs épicées,
Étoilées d’éphémère.
Et ça grignote, ça grignote
Petite bête, bout d’insecte
Et ça mélange, ça mélange
Bout de peau, petit morceau.
Et ça ressemble, dans l’ensemble
Grain de mots, pépin de rien
Et ça balance, ça balance
Moins que rien ou un peu trop
Et ça t’enterre, ça t’enserre
Petit crocs, manque d’air
Et ça s’immisce, ça t’enlise
Bout de rien, plus de mot
Ça y est il m'a abandonnée
Je ne pensais pas que ça arriverai
Il m'a pourtant tant bercé,
Accompagné tellement de soirs.
C'est vrai je l'ai trompé parfois
Mais je suis revenu à chaque fois.
C'est vrai j'ai été violente parfois
Mais je l'ai toujours rejoins tendrement.
Ça y est il m'a abandonnée
Je l'ai peut être trop offensé
Toutes ces nuits où je l'évitais.
Il arrivais souvent trop tôt
Lorsqu'allongée je cherchais mes mots,
Il a du se vexer, un combat de trop.
Je l'affrontais même dans le noir
Mais il gagnait tous les soirs
Ca y est il m'a abandonnée
Moi qui l'ai tant aimé,
Qui l'ai parfois tant espéré.
Je ne sais comment me passer de lui
Il était mon amant toutes les nuits
Je me couchais en pensant à lui
Et comme par magie il arrivait
Je t'en supplie reviens MORPHEE...
Celle qui se connait,
Qui parait ce qu'elle est
Pour les yeux qui l'entourent
Ne manque jamais d'atour.
Celle qui les connait,
Qui en un regard sait
Faire sortir du lit conjugal
Faibles hommes et puissants males.
Celle qui sait profiter,
De sa beauté maitrisée
Qui sait en un sourire
Les faire trembler de désir.
Celle qui ne souffre pas
Des rumeurs ici et là
Qui dorlote ses envies
Amante, Aimante, tendre chérie
As-tu entendu chuchoter
Le masque du vampire ?
As-tu distingué dans les fentes
Les yeux du monstre ?
As-tu senti son souffle
Tout près de ta bouche ?
N’as-tu donc pas grimacé
Au contact du scalpel ?
Pourquoi n’as-tu rien dit
A la première goutte de sang ?
Tu n’as quand même pas aimé
Voir ta peau lacérée ?
Tu n’as immiscé aucun geste
Après l’amputation ?
Tu l’as même regardé te fouiller !
Et pourquoi ta colère,
S’infiltre sous ma peau ?
Pourquoi est-ce moi
Qui vomis tes hurlements ?
Pourquoi je me révolte
Et que tu te résignes ?
Pourquoi ton feu me dévore
Alors que tu t’es éteinte depuis si longtemps ?
La nuit est bien avancée, la lune haute dans le ciel inonde la pièce de pâleur. La connexion entre eux dure depuis quelques heures déjà, ils se découvrent, s’inventent un peu différent, forcément, on est toujours mieux à travers un écran. Et puis, vient le temps de se voir, merci technologie ! « Allez ensemble, 1…2…3… Je te vois ! »
Douce et incontrôlable excitation, étranges jeux de regards loupés. Mais toujours ce clavier entre eux. Diable, ça n’a jamais été aussi dur de trouver ces mots !
C’est un exercice difficile, trouver la phrase juste pour décrire un geste, un contact, une sensation.
Alors chacun chez soi, vu plongeante sur l’autre, on se décrit, on se détaille et on se caresse d’imaginaire. Leurs mains ont changées de propriétaires et leurs yeux se transforment en zone érogène.
Les doigts dansent sur le clavier, elle touche son cou, il embrasse ses seins, elle palpe ses hanches, il lèche ses lèvres…Ils nomment leurs souffle et leurs soupirs, montrent leurs mains dirigées par l’autre, cet autre si loin, et pourtant si présent.
Et puis rougir de lire et de se montrer à nu, de découvrir les mots qui défilent comme autant de mains brulantes, une avalanche de langues écrites qui descendent, suivent le trajet de leurs désirs.
Et puis l’imagination se fait corps, les images et les mots se font chair, traversent cet écran, les font haleter, à des kilomètres, leurs corps se raidissent ensemble, chacun de leurs cotés, sans pouvoir se regarder vraiment, ils s’essoufflent, se rêvent, se devinent et finissent ensemble.
Le retour à la réalité est dur, quelques mots tapés du bout des doigts encore humides, peignoir enfilé sur leur peau éprouvée, un coup d’œil timide sur la Cam, un sourire en coin… C’était divin, on recommencera ? En vrai j’espère !
CLIC
HAUT ET BAS
On dit que les hommes ont le cerveau bas,
Que les femmes, elles, sont cérébrales,
Qu'une pulsion, c'est masculin,
Qu'une réflexion, c'est féminin.
Mais on peut mettre plein de que,
Les femmes aussi aiment les que.
Elles pensent en silence :
Que c'est bon de laisser la tête au repos,
Que c'est bon de réfléchir sans le haut,
Qu'il est doux de laisser les commandes
A son corps laisser libres demandes.
Qu'écouter les frissons de sa peau
C'est ne plus vouloir de mots.
Elles se disent aussi :
Qu'ils est attendrissant de regarder
Ses formes allongées.
Qu'offrir un sourire évocateur
C'est l'inviter à partager autre chose que son cœur.
Qu’embrasser un songe,
C'est contrarier une pulsion
ET qu'il vaut mieux y succomber
Plutôt que d'y penser!
Observer le rubis
Rouge intense de vie
Explorer les remords
Noir profond de mort
Humer l'âpre puissance
Fade délivrance
Cette odeur exhalée
Nos narines excitées
Gouter l'épais nectar
Dérobé avec art
S'immiscer et se délecter
Du liquide ainsi versé
Effleurer la tiédeur
De la visqueuse humeur
Presque lui appartenir
Et se laisser vivre.
Mais c'est quand un plic
Devient un ploc
Que enfin l'on comprend
Le vol jouissant du Sang
Pour qui me sait susurrante
Timide et languissante
A ceux qui m'inspirent
Voluptés et soupirs
Je ne saurai leur dire
Que je vais les trahir
Que je dégusterai leur vie
Eux compagnons choisis
Pour traverser la vie ici
Que je les mordrai à volonté
Comme mes pères imiter
Pour savourer leur sang volé
Que je planterai mes crocs
Jouissant de leur dernier mots
Ultime souffle... C'est si beau
Elle lave son corps au savon amande,
Oint sa peau d’huile vanille,
Brosse ces cheveux parfumés.
Elle rougi ces lèvres, noirci ces yeux,
Elle revêt son loup blanc
S’enveloppe de rubans de soie rose.
Préparée juste pour lui,
Elle s’étend sur ses draps.
La lumière tamisée comme il se doit,
Elle se prélasse comme un chat.
Son imagination comble l’attente,
Ses pensées filtrent sous sa peau.
Elle tremble déjà, se regarde,
Se voit devenir chienne dans le miroir.
Elle caresse sa peau, la prépare à ses mains,
Soupir sous le frôlement de ses doigts.
Trouble solitaire, accompagné de son souffle
Elle se perd à l’intérieur, préliminaire oubliés,
Elle se tord, se cambre, son ventre flambe.
Retombe, exalte, frissonne.
Bruit de clés, la porte s’ouvre,
Il entre, la regarde, lui sourit,
La couvre d’une caresse et d’un drap.
La prochaine fois…
Des rêves, moi j'en ai trop
Pas tant en images surtout en mots.
Ils trottent, ils courent, toujours là
Ils m'font me lever, me donnent le la.
Ils sont pas toujours faciles à vivre,
Les plus grands faut accepter de les suivre,
Mais ils me donnent du plaisir , me font sourire
Les yeux aux ciel, ils m'font même rire.
Pis c'est tellement bine d'encore y croire
C'est ma façon à moi d'avoir de l'espoir.
Des rêves, moi, j'en ai trop
Pas tant en images, surtout en mots.
Ils aiment couler de mon stylo
Ils s'laissent aller surtout le soir.
Ma feuille blanche en toile de fond
C'est le terrain de vœux de mes passions.
Un mec bancal m'a glissé ces mots:
"Le monde appartient à ceux qui rêvent trop".
Des rêves moi j'en ai trop,
Pas tant en images surtout en mots
Alors je les écris, j'les montre, je les cajoles
L'avenir est déjà là et j'en rigole,
Je l'attends sans peur, j'en ai la force
Mes mots mes phrases voila l'amorce
D'une vie sans peine et pleine de rêves.
C'est aspiré par une onde virtuelle
Que le tourbillon l'avala, elle,
Et c'est un monde onirique qui l'accueilla
La demoiselle enfin rêva.
Cet étrange univers presque coton
L'enveloppa d'un charme rond
Comme les bras tendres et accueillants
D'un homme surement charmant
Elle s'y promena à la nuit tombée
Ce pays était fait de baisers
Mais aussi de regards et de rires
Etrange monde que celui-ci!
Elle y fit la rencontre perché sur un drap
D'un gars à l'air sympa
Il s'appelait, à t il dit, Plaisir
Elle fit sa connaissance en un sourire
Puis plus tard lorsque la volupté des lieux
Eu fini de troubler ces yeux
Elle retrouva les bras tendres
De cet homme surement charmant
Cette histoire sans fin lui a bien plu
Une histoire où la fin ressemble au début
Elle retournera un jour se promener
Dans ce monde de baisers et d'éternité.
Tes cheveux, langues de feu
Me brûlent, me manquent
M'envahissent, même la nuit
Me caressent, sorcellerie.
Profonde mer étoilée
Ton regard soyeux, cruel
M'asphyxie, je crie
De plaisir,
De peur aussi.
Dépendante de tes mains
Sorcière ou bien fée,
Tu as abandonné mon corps,
Sacrifié à tes sorts,
Je pleure tes larmes d'or.
Ma déesse, achève-moi,
Détruis-moi de toi,
Mais ne t'en va pas!
Reviens en moi,
Délivre moi!
Je creuse, je creuse
Pelle muette entre mes doigts,
Je hurle et vide ce qu'il reste de ma tête.
Tu as marqué au fer rouge mon épitaphe
Sur mon myocarde tombal.
Et je creuse, je creuse
La Vierge aux yeux de pierre
Contemple impassible ma lutte contre la Terre
Eh toi, mon ange gardien! Replie tes ailes siliconées
Et viens m'abattre!!
Et je creuse, je creuse
Cynisme de l'abandon
Je reste seule pour m'y allonger
Dans ce tombeau floqué de ton prénom
Et je creuse, je creuse
Je ne garderai que ta voix aux accents de Requiem,
Elle me punira depuis le purgatoire jusqu'aux Enfers
Où le déguisement de Satan
Sois-en sur, t'ira comme un gant.
Et je creuse, je creuse
Mon cerveau grouille
Et les pissenlits envahissent mon esprit
Je n'irai pas plus loin
Déjà mes mots se décomposent.
J’épie je scrute, j’observe
Les regards des quais de gare,
Dans leurs miroirs étranges
Leurs alouettes me font planer
J’en attrape un au vol,
Il me foudroie d’un bleu acier.
Comme dans un ralenti de cinéma,
Je m’englue dans son mercure.
Collé à ma rétine.
Photo d’instant brouillé.
Il me semble ne voir qu’eux,
Ces yeux de vif-argent
Alchimiste de ma seconde
Ils me clouent les ailes au temps.
Le pas pourtant se presse,
Ce n’est qu’un quai de gare,
La salle n’est pas obscure,
Et mon train arrive à l’heure.
Valse entre les draps, au creux des mots
Ils plongent dans le ciel de leur lit.
Au fond de son sourire, leurs rimes,
Et toujours bercé par sa voix
Ils se racontent à deux ou trois.
Une histoire pleine de plis
Où ses reins se font page
Un conte écrit à la plume d’oreiller.
Un récit qui commence et fini
Dans l’alcool, et l’édredon.
Une histoire sans fin qui tourne rond,
Rien qui ne s’achève sur un au revoir
Mais plutôt par un plus tard,
Rendez vous fixé, sous la couverture
D’un livre écrit à quatre mains.
Je me prélasse dans notre virtuel
Et griffant mes mots sur sa chair.
Je brule mon instant de touches carrées
A en faire fondre le plastique.
Je lâche ma cendre sur ces rêves,
Consume sa vie, je tire.
Fantasmes écrasés sous mes talons affutés,
Il n’en restera rien sous le goudron.
Entreposer, sous mes yeux crus,
Il succombe aux flammes barbares
De mon enfer de draps rouges.
Il accepte le supplice,
Je prends mon temps et le marque au fer.
Mes ongles grattent la terre de tes yeux.
J’efface d’un souffle ton bâillon de poussière
Et pose sur tes lèvres d’inachevés baisers
Ton linceul maculé recouvre ton corps glacé
Je me glisse contre ta peau
Mon étreinte demeure marbrée.
Ta dépouille empalée par les rayons de lune
Reste diaphane à mes suppliques.
Je lacère le silence de ta bouche
Et arrache ton ombre de ma peau,
Mes délires de sélénites ne t’aideront plus.
Mes larmes sont clouées à ton cercueil
Elles t’accompagneront jusqu'à cette heure creuse
Celle où je ne serais plus.
Et la porte se ferme...
Tes yeux ouverts autant que les volets clos
Le noir te pénètre, sournois
Petite boule pleine, boule toute ronde se déchire
Et le silence t'écoute, t'entends, prends son temps
Torture-toi bien, minette, c'est l'heure!
Et l'angoisse, amie fidèle, s'installe, chez elle.
Les loups de ton enfance retrouvent leurs placards
Et les bruits de la nuit débarquent
Tu entends les hululements des questions?
Et la chouette qui se moque de toi?
Tu sens les picotements des erreurs?
Et le plomb qui s'affale, qui cogne ta raison?
Terrible la lucidité, non?
Allez, Réalité, embarque la, fais la voyager!!
A tous les hommes qui ne renient pas leurs poils..... ;)
Marques indéniables de virilité,
Empreintes subtiles de nos ancêtres
Délices de mains pleines, gourmandes.
Chaleur tendresse d’une étreinte
Caresse rugueuse d’un torse
Ô corps velu, je vous vénère
Et pourtant…
Ils épilent, arrachent, brulent
Coupent sans scrupules.
Retrouvent leur peau de chérubin.
Et pensent nous plaire davantage.
Nouvelle race d’hommes.
Pré pubères et imberbes artificiels
Dévoilent leur corps nu
Dépourvus de leur toison,
Joues creusent, ventre à vif
Plus de poil, ni en haut
Ni en bas.
A la beauté de son organe
Aux notes acerbes du chant.
Funestes accords envoutés,
Tous, ils s’échouent et sur son corps,
Sa danse voilée de pixels
Rougit de fourbes soupirs,
Enferme leur chair dans ses mots
Scellant le piège de ses atours.
Mais les mirages de sa voix
S’étiolent tout contre leur peau
Et se fanent ses charmes
Sous l'accablante lumière.
Passage du vide au cœur
Cape de pénombre
Ravit l’épaisse silhouette
Luisent les crocs sournois
Rêves noirs sur lit carmin
Promènent l’ample fourreau
Dague des insensés
Soupirs, éclairs et glace.
Exil du dernier espoir
Et fuit la pluie grenat
N’en souffre la raison
Passage du cœur au vide.
Dessin, caresse et plume
Ondule l’encre sur sa peau
Courbes khôl, bout du doigt.
Fusain noir à pleine main
Croque sa bouche pleine
Crayonne leurs étreintes.
Les traits s’estompent.
Retrouvons-nous en enfer,
Toi, l’ami qui fut mon frère,
Partons ! Gagnons notre Salut.
Réjouis-toi du gout du sang,
Nous le boirons jusqu'à la lie,
Une fois de plus, partons repus.
Ecoutons les chuchotements
Petites âmes abandonnées
Rions des plaisirs corrompus.
Délivrons-nous de nos regrets
Nous renierons jusqu’à la terre
Témoin vivant de nos méfaits.