jeudi 28 février 2008

Maléfice

Fragrance sombre,

Le réglisse s’immisce.


Insouciants ébats

Troublés de senteurs

Noires saveurs,

Sucrés sortilèges.


L’esprit s’étiole,

Caresse caramel.


Obscures secondes,

Fantasmes anisés.

Liqueurs épicées,

Étoilées d’éphémère.

Grignote

Et ça grignote, ça grignote

Petite bête, bout d’insecte

Et ça mélange, ça mélange

Bout de peau, petit morceau.

Et ça ressemble, dans l’ensemble

Grain de mots, pépin de rien

Et ça balance, ça balance

Moins que rien ou un peu trop

Et ça t’enterre, ça t’enserre

Petit crocs, manque d’air

Et ça s’immisce, ça t’enlise

Bout de rien, plus de mot

mercredi 27 février 2008

Abandonnée

Ça y est il m'a abandonnée
Je ne pensais pas que ça arriverai
Il m'a pourtant tant bercé,
Accompagné tellement de soirs.
C'est vrai je l'ai trompé parfois
Mais je suis revenu à chaque fois.
C'est vrai j'ai été violente parfois
Mais je l'ai toujours rejoins tendrement.

Ça y est il m'a abandonnée
Je l'ai peut être trop offensé
Toutes ces nuits où je l'évitais.
Il arrivais souvent trop tôt
Lorsqu'allongée je cherchais mes mots,
Il a du se vexer, un combat de trop.
Je l'affrontais même dans le noir
Mais il gagnait tous les soirs

Ca y est il m'a abandonnée
Moi qui l'ai tant aimé,
Qui l'ai parfois tant espéré.
Je ne sais comment me passer de lui
Il était mon amant toutes les nuits
Je me couchais en pensant à lui
Et comme par magie il arrivait
Je t'en supplie reviens MORPHEE...

J'aimerai être...

Celle qui se connait,
Qui parait ce qu'elle est
Pour les yeux qui l'entourent
Ne manque jamais d'atour.

Celle qui les connait,
Qui en un regard sait
Faire sortir du lit conjugal
Faibles hommes et puissants males.

Celle qui sait profiter,
De sa beauté maitrisée
Qui sait en un sourire
Les faire trembler de désir.

Celle qui ne souffre pas
Des rumeurs ici et là
Qui dorlote ses envies
Amante, Aimante, tendre chérie

mardi 26 février 2008

Le masque du Vampire

As-tu entendu chuchoter

Le masque du vampire ?

As-tu distingué dans les fentes

Les yeux du monstre ?

As-tu senti son souffle

Tout près de ta bouche ?


N’as-tu donc pas grimacé

Au contact du scalpel ?

Pourquoi n’as-tu rien dit

A la première goutte de sang ?

Tu n’as quand même pas aimé

Voir ta peau lacérée ?

Tu n’as immiscé aucun geste

Après l’amputation ?

Tu l’as même regardé te fouiller !


Et pourquoi ta colère,

S’infiltre sous ma peau ?

Pourquoi est-ce moi

Qui vomis tes hurlements ?

Pourquoi je me révolte

Et que tu te résignes ?

Pourquoi ton feu me dévore

Alors que tu t’es éteinte depuis si longtemps ?

Le poids des mots, le choc de la Webcam.

La nuit est bien avancée, la lune haute dans le ciel inonde la pièce de pâleur. La connexion entre eux dure depuis quelques heures déjà, ils se découvrent, s’inventent un peu différent, forcément, on est toujours mieux à travers un écran. Et puis, vient le temps de se voir, merci technologie ! « Allez ensemble, 1…2…3… Je te vois ! »

Douce et incontrôlable excitation, étranges jeux de regards loupés. Mais toujours ce clavier entre eux. Diable, ça n’a jamais été aussi dur de trouver ces mots !

C’est un exercice difficile, trouver la phrase juste pour décrire un geste, un contact, une sensation.

Alors chacun chez soi, vu plongeante sur l’autre, on se décrit, on se détaille et on se caresse d’imaginaire. Leurs mains ont changées de propriétaires et leurs yeux se transforment en zone érogène.

Les doigts dansent sur le clavier, elle touche son cou, il embrasse ses seins, elle palpe ses hanches, il lèche ses lèvres…Ils nomment leurs souffle et leurs soupirs, montrent leurs mains dirigées par l’autre, cet autre si loin, et pourtant si présent.

Et puis rougir de lire et de se montrer à nu, de découvrir les mots qui défilent comme autant de mains brulantes, une avalanche de langues écrites qui descendent, suivent le trajet de leurs désirs.

Et puis l’imagination se fait corps, les images et les mots se font chair, traversent cet écran, les font haleter, à des kilomètres, leurs corps se raidissent ensemble, chacun de leurs cotés, sans pouvoir se regarder vraiment, ils s’essoufflent, se rêvent, se devinent et finissent ensemble.

Le retour à la réalité est dur, quelques mots tapés du bout des doigts encore humides, peignoir enfilé sur leur peau éprouvée, un coup d’œil timide sur la Cam, un sourire en coin… C’était divin, on recommencera ? En vrai j’espère !

CLIC

HAUT ET BAS

HAUT ET BAS

On dit que les hommes ont le cerveau bas,
Que les femmes, elles, sont cérébrales,
Qu'une pulsion, c'est masculin,
Qu'une réflexion, c'est féminin.
Mais on peut mettre plein de que,
Les femmes aussi aiment les que.

Elles pensent en silence :
Que c'est bon de laisser la tête au repos,
Que c'est bon de réfléchir sans le haut,
Qu'il est doux de laisser les commandes
A son corps laisser libres demandes.
Qu'écouter les frissons de sa peau
C'est ne plus vouloir de mots.

Elles se disent aussi :
Qu'ils est attendrissant de regarder
Ses formes allongées.
Qu'offrir un sourire évocateur
C'est l'inviter à partager autre chose que son cœur.
Qu’embrasser un songe,
C'est contrarier une pulsion
ET qu'il vaut mieux y succomber
Plutôt que d'y penser!

vendredi 22 février 2008

SANG

Observer le rubis
Rouge intense de vie
Explorer les remords
Noir profond de mort

Humer l'âpre puissance
Fade délivrance
Cette odeur exhalée
Nos narines excitées

Gouter l'épais nectar
Dérobé avec art
S'immiscer et se délecter
Du liquide ainsi versé

Effleurer la tiédeur
De la visqueuse humeur
Presque lui appartenir
Et se laisser vivre.

Mais c'est quand un plic
Devient un ploc
Que enfin l'on comprend
Le vol jouissant du
Sang

Mes Maitres

Pour qui me sait susurrante
Timide et languissante
A ceux qui m'inspirent
Voluptés et soupirs
Je ne saurai leur dire
Que je vais les trahir

Que je dégusterai leur vie
Eux compagnons choisis
Pour traverser la vie ici

Que je les mordrai à volonté
Comme mes pères imiter
Pour savourer leur sang volé

Que je planterai mes crocs
Jouissant de leur dernier mots
Ultime souffle... C'est si beau

Préparation

Elle lave son corps au savon amande,

Oint sa peau d’huile vanille,

Brosse ces cheveux parfumés.

Elle rougi ces lèvres, noirci ces yeux,


Elle revêt son loup blanc

S’enveloppe de rubans de soie rose.

Préparée juste pour lui,

Elle s’étend sur ses draps.


La lumière tamisée comme il se doit,

Elle se prélasse comme un chat.

Son imagination comble l’attente,

Ses pensées filtrent sous sa peau.


Elle tremble déjà, se regarde,

Se voit devenir chienne dans le miroir.

Elle caresse sa peau, la prépare à ses mains,

Soupir sous le frôlement de ses doigts.


Trouble solitaire, accompagné de son souffle

Elle se perd à l’intérieur, préliminaire oubliés,

Elle se tord, se cambre, son ventre flambe.

Retombe, exalte, frissonne.


Bruit de clés, la porte s’ouvre,

Il entre, la regarde, lui sourit,

La couvre d’une caresse et d’un drap.

La prochaine fois…

Manque


Une baignoire
Trou béant,
Gouffre précipite
Et puise l’abandon.
Arrache-pleurs
Crispe-cœur.

Hurlement secret
Givré de noir.
Fosse abymé.
Ca résonne,
Echo-choc.

Creuse, creuse
Avec ta peur.
Le pieu fouille
Le sang coule lui
Les larmes tachent.

La distance dégouline,
Le temps se répand.

Encore un essai
Il va disparaître,
Ferme les yeux :

Un,
Deux,
Trois..

Encore là.

Miroir

Volonté, facile à dire
Quand nos habitudes ancrées
Ne veulent plus nous lâchées
Elles s'effondrent en un soupir

Lâcheté, défaut malin
Me sied mieux qu'aucun autre
Car il est vrai que je me vautre
Très facilement dés le matin.

Courage et puis fuyons
C'est en économisant l'effort
Que tranquillement je dors
D'un sommeil si profond

Fainéantise, oh! Douceur!
D'aucun lui jette un œil noir
Moi je préfère me laisser choir
Me faire emporter par sa torpeur.

Jeux pour deux


Il était félin pour l'autre
Voici leurs jeux, leur nous.

Les dés étaient jetés
Dés que tu as posséder
Dés que tu as posé tes...
Dés que tu as joué.

J'ai senti le jeux commencer,
Dés que tu as su entrer
Tu n'as pas cédé
Je n'ai pas triché.

Des règles interdites
Des nus et des sens,
Avec des si des la
Dénué de sens,
Décider était là
Les idées étaient là
Caresses et jeux d'instinct
Pour séduire l'instant.

Il était douce heure pour elle
Elle dit "va" pour lui.

Ecrit à quatres mains avec Emmanuel.

Des rêves...

Des rêves, moi j'en ai trop
Pas tant en images surtout en mots.
Ils trottent, ils courent, toujours là
Ils m'font me lever, me donnent le la.
Ils sont pas toujours faciles à vivre,
Les plus grands faut accepter de les suivre,
Mais ils me donnent du plaisir , me font sourire
Les yeux aux ciel, ils m'font même rire.
Pis c'est tellement bine d'encore y croire
C'est ma façon à moi d'avoir de l'espoir.

Des rêves, moi, j'en ai trop
Pas tant en images, surtout en mots.
Ils aiment couler de mon stylo
Ils s'laissent aller surtout le soir.
Ma feuille blanche en toile de fond
C'est le terrain de vœux de mes passions.
Un mec bancal m'a glissé ces mots:
"Le monde appartient à ceux qui rêvent trop".

Des rêves moi j'en ai trop,
Pas tant en images surtout en mots
Alors je les écris, j'les montre, je les cajoles
L'avenir est déjà là et j'en rigole,
Je l'attends sans peur, j'en ai la force
Mes mots mes phrases voila l'amorce
D'une vie sans peine et pleine de rêves.

Alice a grandi


C'est aspiré par une onde virtuelle
Que le tourbillon l'avala, elle,
Et c'est un monde onirique qui l'accueilla
La demoiselle enfin rêva.

Cet étrange univers presque coton
L'enveloppa d'un charme rond
Comme les bras tendres et accueillants
D'un homme surement charmant

Elle s'y promena à la nuit tombée
Ce pays était fait de baisers
Mais aussi de regards et de rires
Etrange monde que celui-ci!

Elle y fit la rencontre perché sur un drap
D'un gars à l'air sympa
Il s'appelait, à t il dit, Plaisir
Elle fit sa connaissance en un sourire

Puis plus tard lorsque la volupté des lieux
Eu fini de troubler ces yeux
Elle retrouva les bras tendres
De cet homme surement charmant

Cette histoire sans fin lui a bien plu
Une histoire où la fin ressemble au début
Elle retournera un jour se promener
Dans ce monde de baisers et d'éternité.

Moment

Dans l'envi
Et dans l'impatience
Les vibrations montent
Calmement.

Dans la chaleur
Et dans un corps
Le plaisir pénètre
Doucement.

Dans le désir
Et dans la sueur
La jouissance coule
Lentement.

Dans les souffles
Et dans la moiteur
Les peaux se décollent
Malheureusement.

GABRIELLE

Tes cheveux, langues de feu
Me brûlent, me manquent
M'envahissent, même la nuit
Me caressent, sorcellerie.

Profonde mer étoilée
Ton regard soyeux, cruel
M'asphyxie, je crie
De plaisir,
De peur aussi.

Dépendante de tes mains
Sorcière ou bien fée,
Tu as abandonné mon corps,
Sacrifié à tes sorts,
Je pleure tes larmes d'or.

Ma déesse, achève-moi,
Détruis-moi de toi,
Mais ne t'en va pas!
Reviens en moi,
Délivre moi!



Inspiré du personnage du livre "Les trois perles de Domerat" d'Anna Galore http://www.anna-galore.com/

Bises à toi!





Creuse

Je creuse, je creuse
Pelle muette entre mes doigts,
Je hurle et vide ce qu'il reste de ma tête.
Tu as marqué au fer rouge mon épitaphe
Sur mon myocarde tombal.

Et je creuse, je creuse
La Vierge aux yeux de pierre
Contemple impassible ma lutte contre la Terre
Eh toi, mon ange gardien! Replie tes ailes siliconées
Et viens m'abattre!!

Et je creuse, je creuse
Cynisme de l'abandon
Je reste seule pour m'y allonger
Dans ce tombeau floqué de ton prénom

Et je creuse, je creuse
Je ne garderai que ta voix aux accents de Requiem,
Elle me punira depuis le purgatoire jusqu'aux Enfers
Où le déguisement de Satan
Sois-en sur, t'ira comme un gant.

Et je creuse, je creuse
Mon cerveau grouille
Et les pissenlits envahissent mon esprit
Je n'irai pas plus loin
Déjà mes mots se décomposent.

Regards croisés

J’épie je scrute, j’observe

Les regards des quais de gare,

Dans leurs miroirs étranges

Leurs alouettes me font planer


J’en attrape un au vol,

Il me foudroie d’un bleu acier.

Comme dans un ralenti de cinéma,

Je m’englue dans son mercure.

Collé à ma rétine.

Photo d’instant brouillé.


Il me semble ne voir qu’eux,

Ces yeux de vif-argent

Alchimiste de ma seconde

Ils me clouent les ailes au temps.


Le pas pourtant se presse,

Ce n’est qu’un quai de gare,

La salle n’est pas obscure,

Et mon train arrive à l’heure.

Histoire sans fin qui tourne rond

Valse entre les draps, au creux des mots

Ils plongent dans le ciel de leur lit.

Au fond de son sourire, leurs rimes,

Et toujours bercé par sa voix

Ils se racontent à deux ou trois.


Une histoire pleine de plis

Où ses reins se font page

Un conte écrit à la plume d’oreiller.

Un récit qui commence et fini

Dans l’alcool, et l’édredon.


Une histoire sans fin qui tourne rond,

Rien qui ne s’achève sur un au revoir

Mais plutôt par un plus tard,

Rendez vous fixé, sous la couverture

D’un livre écrit à quatre mains.

Brulures

Je me prélasse dans notre virtuel

Et griffant mes mots sur sa chair.

Je brule mon instant de touches carrées

A en faire fondre le plastique.


Je lâche ma cendre sur ces rêves,

Consume sa vie, je tire.

Fantasmes écrasés sous mes talons affutés,

Il n’en restera rien sous le goudron.


Entreposer, sous mes yeux crus,

Il succombe aux flammes barbares

De mon enfer de draps rouges.

Il accepte le supplice,

Je prends mon temps et le marque au fer.

Entérrée

Mes ongles grattent la terre de tes yeux.

J’efface d’un souffle ton bâillon de poussière

Et pose sur tes lèvres d’inachevés baisers


Ton linceul maculé recouvre ton corps glacé

Je me glisse contre ta peau

Mon étreinte demeure marbrée.


Ta dépouille empalée par les rayons de lune

Reste diaphane à mes suppliques.


Je lacère le silence de ta bouche

Et arrache ton ombre de ma peau,

Mes délires de sélénites ne t’aideront plus.


Mes larmes sont clouées à ton cercueil

Elles t’accompagneront jusqu'à cette heure creuse

Celle où je ne serais plus.

Et la porte se ferme

Et la porte se ferme...


Tes yeux ouverts autant que les volets clos

Le noir te pénètre, sournois

Petite boule pleine, boule toute ronde se déchire

Et le silence t'écoute, t'entends, prends son temps

Torture-toi bien, minette, c'est l'heure!

Et l'angoisse, amie fidèle, s'installe, chez elle.

Les loups de ton enfance retrouvent leurs placards

Et les bruits de la nuit débarquent

Tu entends les hululements des questions?

Et la chouette qui se moque de toi?

Tu sens les picotements des erreurs?

Et le plomb qui s'affale, qui cogne ta raison?

Terrible la lucidité, non?

Allez, Réalité, embarque la, fais la voyager!!

POILS

A tous les hommes qui ne renient pas leurs poils..... ;)


Marques indéniables de virilité,

Empreintes subtiles de nos ancêtres

Délices de mains pleines, gourmandes.

Chaleur tendresse d’une étreinte

Caresse rugueuse d’un torse

Ô corps velu, je vous vénère


Et pourtant…


Ils épilent, arrachent, brulent

Coupent sans scrupules.

Retrouvent leur peau de chérubin.

Et pensent nous plaire davantage.


Nouvelle race d’hommes.

Pré pubères et imberbes artificiels

Dévoilent leur corps nu

Dépourvus de leur toison,

Joues creusent, ventre à vif

Plus de poil, ni en haut

Ni en bas.

La sirène

A la beauté de son organe

Aux notes acerbes du chant.

Funestes accords envoutés,

Tous, ils s’échouent et sur son corps,


Sa danse voilée de pixels

Rougit de fourbes soupirs,

Enferme leur chair dans ses mots

Scellant le piège de ses atours.


Mais les mirages de sa voix

S’étiolent tout contre leur peau

Et se fanent ses charmes

Sous l'accablante lumière.

Passage

Passage du vide au cœur

Cape de pénombre

Ravit l’épaisse silhouette

Luisent les crocs sournois


Rêves noirs sur lit carmin

Promènent l’ample fourreau

Dague des insensés

Soupirs, éclairs et glace.


Exil du dernier espoir

Et fuit la pluie grenat

N’en souffre la raison

Passage du cœur au vide.

Accords alcooliques


Accords alcooliques

Sur l’indolente asphalte

Torpeur crue de l’éveil

L’humeur dégouline.


Ethyliques sommeils

Croisent, ondulent

Palpables blessures

Distillent la raison.


Liquoreux instants

Faible tremblement

Sur son lit de mort

Il accroche l’abandon



Merci à Jihaine pour le dessin

Dessin

Dessin, caresse et plume

Ondule l’encre sur sa peau

Courbes khôl, bout du doigt.


L’esquisse à fleur de mots.


Fusain noir à pleine main

Croque sa bouche pleine

Crayonne leurs étreintes.


Les traits s’estompent.

Migraine

En fatigue, progresse doucement
S'insinue sous ma peau, gisant.

Maux de tête, tranchant
Couteau lacère, sournoisement
Le corps avance pourtant.

Mes pas précèdent le couloir
Semble posséder sans avoir
Sans penser encore y croire

Ne plus trouver comment sortir
De cet esprit, pour retenir
Une cage dorée et trop mentir.

Fable d'une lassitude


Quand sonne minuit,
Résonne le requiem,
Murmure dans la nuit
Le maléfice s’ensuit.

Et dans la fêlure de lune,
La brûlure d’adultère.
Alors s’insinue la luxure,
S’illustre l'occulte.


Retrouvons nous en enfer

Retrouvons-nous en enfer,

Toi, l’ami qui fut mon frère,

Partons ! Gagnons notre Salut.


Réjouis-toi du gout du sang,

Nous le boirons jusqu'à la lie,

Une fois de plus, partons repus.


Ecoutons les chuchotements

Petites âmes abandonnées

Rions des plaisirs corrompus.


Délivrons-nous de nos regrets

Nous renierons jusqu’à la terre

Témoin vivant de nos méfaits.