vendredi 22 février 2008

Entérrée

Mes ongles grattent la terre de tes yeux.

J’efface d’un souffle ton bâillon de poussière

Et pose sur tes lèvres d’inachevés baisers


Ton linceul maculé recouvre ton corps glacé

Je me glisse contre ta peau

Mon étreinte demeure marbrée.


Ta dépouille empalée par les rayons de lune

Reste diaphane à mes suppliques.


Je lacère le silence de ta bouche

Et arrache ton ombre de ma peau,

Mes délires de sélénites ne t’aideront plus.


Mes larmes sont clouées à ton cercueil

Elles t’accompagneront jusqu'à cette heure creuse

Celle où je ne serais plus.

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