Mes ongles grattent la terre de tes yeux.
J’efface d’un souffle ton bâillon de poussière
Et pose sur tes lèvres d’inachevés baisers
Ton linceul maculé recouvre ton corps glacé
Je me glisse contre ta peau
Mon étreinte demeure marbrée.
Ta dépouille empalée par les rayons de lune
Reste diaphane à mes suppliques.
Je lacère le silence de ta bouche
Et arrache ton ombre de ma peau,
Mes délires de sélénites ne t’aideront plus.
Mes larmes sont clouées à ton cercueil
Elles t’accompagneront jusqu'à cette heure creuse
Celle où je ne serais plus.
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